« Saint Martin »
Lorsqu’on s’intéresse de près ou de loin aux mégalithes, il arrive immanquablement un moment où l’on se retrouve devant une pierre dite ‘de Saint Martin’ tant celles-ci sont nombreuses… et pour cause!

Un livre très complet, de Louis Albert Morlon (en PDF sur BnF Gallica), retrace le périple de Saint-Martin et la façon dont il fut reçu par les villageois : Promenade en Morvan
Lisons ce qu’en dit l’abbé Parat, à propos d’un site particulier sur la commune de Vault de Lugny, non loin d’Avallon (Yonne) :



Parat, Alexandre (1843-1932). Auteur du texte. Le Temple romain
de Montmartre / Abbé Parat. 1923.
Vers 375, l’évêque de Tours, ainsi que de nombreux autres à sa suite, comme Charlemagne, ont été d’actifs commanditaires de la destruction des anciens lieux de cultes qui s’est opérée à partir du IVème et Vème siècle.
Comme on vient de le voir, ont été rebaptisées « pierres de Saint-Martin » de grandes dalles à cupules, blocs de pierre, rochers de grande taille, tertres surplombant leur environnement et qui étaient autrefois de lieux de cultes importants. Les hommes du Néolithique et de l’âge de bronze, les celtes et les druides leur vouaient une grande vénération.
Cette vénération gênait la christianisation, c’est pourquoi Saint Martin et l’Église condamnèrent le culte des pierres, des arbres et fontaines, et ordonnèrent leur destruction ou leur transformation.Les pierres furent basculées ou brisées. Du IVe au IXe siècle, les édits royaux et les canons des conciles (Arles 452, Tours 567, Nantes 568) poursuivirent sans relâche le culte des pierres et autres lieux naturels. Leur enfouissement était recommandé afin d’éviter tout retour aux rites sacrilèges. Tout adorateur de pierre était excommunié ou brûlé. Il était demandé aux bons chrétiens de renverser les pierres et de les jeter dans des endroits si cachés que jamais leurs adorateurs puissent les retrouver. (Concile de Nantes)
Les pierres difficilement transportables, ou trop massives pour être brisées, furent christianisées en y érigeant une croix, comme dans l’exemple ci-contre. Saint Martin étant le promoteur le plus efficace de cette christianisation, la plupart des roches ainsi conquises sur le paganisme furent appelées pierres Saint-Martin.

Des légendes naïves (ce sont par ailleurs presque toujours les mêmes) courent au sujet de ces pierres dites de St Martin, afin de remplacer et d’effacer à tout jamais la mémoire authentique des lieux vénérés. On raconte aux petits enfants que le cheval (ou parfois l’âne) de Martin a laissé l’empreinte de son sabot sur la pierre, en sautant d’un bond sur l’autre versant de la montagne.
Or ces cuvettes ou petits bassins sont en réalité des cupules, creusées par des hommes éclairés sur les point d’acupuncture et d’énergie de la pierre. L’eau de pluie y était recueillie. Les préparations florales que l’ont y déposait étaient naturellement dynamisées.
Tout géobiologue peut vérifier que les cupules ont été creusées sur ces points d’énergie particuliers que l’on nomme ‘point étoile’, convergence des réseaux Nickel et Fer, ajoutés à d’autres métaux aux vertus thérapeutiques. Un vortex puissant est toujours présent et arrose largement les lieux de son énergie très positive.
(En revanche, la croix ci dessus n’a pas été placée de façon à jouer un rôle bénéfique. Elle a été mal positionnée.)
Dans ce cas présent, la Pierre Saint Martin se trouve au dessus de Prélager, sur les pentes du Crêt de Chaussitre dans les Monts du Pilat (au dessus de Bourg Argental).
De nombreux site sacrés tels que celui-ci ont conservé intacts leurs secrets et leur vertus. Il ne tient qu’à nous de les redécouvrir et de les réutiliser. Même s’ils sont en partie dégradés dans la forme, ils dégagent toujours une énergie très puissante.
Sur le côté de la grande dalle St Martin se trouve cette très grosse pierre. On peut aisément connaître sa position initiale avant qu’elle n’ait été basculée sur le côté. Si elle était redressée elle jouerait à nouveau sa partition dans la symphonie de ce lieu puissant.
Voir aussi l’article sur Le cairn et le Crêt de Chaussitre