Pratique des Anciens
Voici un texte qui publié dans le bulletin de la Société des sciences de l’Yonne, et celui de la Société Préhistorique de France (société fondée en 1904) où s’interroge un préhistorien à propos de les emplacements choisis pour implanter les menhirs
« Les Menhirs sont bel et bien situés sur le point d’intersection de deux courants de réelle intensité, le plus souvent à étage différent, et aucun de ces mégalithes n’échappe à ce fait caractéristique. Ce même fait caractéristique se répète avec une précision surprenante.

En effet, à chaque menhir que nous avons vérifié, les mêmes résultats ont été obtenus : des courants décelés, se rapprochant à angle plus ou moins ouvert du centre du mégalithe, s’éloignent ensuite pour former un autre angle semblable et opposé au premier. Le centre de la base du menhir forme ainsi le sommet de ces deux angles. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas trouvé d’exception à cette règle. A cette caractéristique, on peut reconnaître les menhirs véritables.
Nous ajouterons même, qu’un menhir est situé sur un croisement dont le courant principal alimente une source très importante captée par la Ville de Paris, les sources de Cochepies ; un autre, sur une intersection dont un courant alimente le captage exécuté par la commune de Vaumort ; un troisième, sur le courant, au point d’intersection, toujours, dont une partie formant exutoire,alimente la source principale de la commune de Verlin.
Ce ne sont donc pas là de simples fissures. Nous avons bel et bien constaté que lesdits menhirs étaient érigés sur des points particuliers que l’usage de la baguette du sourcier indique d’une manière violente, ce qui nous a permis de mesurer très facilement les angles.

Il y a aussi une question d’orientation à examiner. L’orientation de ces monuments de la Préhistoire semble également avoir été l’objet de recherches particulières.
On est obligé de remarquer que le grand axe de la section transversale de ces mégalithes se rapproche assez sensiblement et le plus souvent de la direction ďun courant tellurique ayant la direction Nord-Est- Sud-Ouest. Là, encore, le fait du hasard ne peut-être admis.
Nous nous offrons, à l’appui de nos dires, de faire la démonstration sur le terrain, à chaque menhir même. Là on pourra voir que le hasard, seul, n’a joué aucun rôle et que ces monolithes ont été fixés et orientés en des points que la volonté de l’homme a arrêtés après mûre réflexion. Quant aux menhirs situés dans d’autres régions, nous retrouvons sur cartes et photographies, les mêmes courants en question.
Concluons :
D’après notre humble avis, et c’est notre conviction intime, conviction étayée par des observations scrupuleuses et purement objectives, nous nous trouvons ici en face de règles définies qui, sans doute, faisaient partie d’un cérémonial fixant l’emplacement des monuments mégalithiques de nos lointains ancêtres, dans notre région du moins.
Texte écrit le 22 juillet 1934 par Paul Guérin. De la société Préhistorique de France«
