Bornes cisterciennes

Une soixantaine de bornes jalonnaient autrefois le périmètre de la paroisse de Saint-Aubin Château Neuf dans l’Yonne (89), qui porte aujourd’hui le nom du Val d’Ocre ; bornage singulier et unique en son genre dans la région!
C’est un vestige du passé qui nous intéresse particulièrement du point de vue de la géobiologie.

 Qui a implanté ces bornes?

L’Histoire nous révèle qu’elles ont été implantées au XII ème siècle par des moines cisterciens de l’Abbaye de Fontaine-Jean (à Saint-Maurice sur Aveyron dans le Loiret).
(Voir texte en fin de page)

Combien en reste-t-il?

Une bonne quarantaine de ces bornes a résisté aux événements de près de neuf siècles : guerres, révolution, et plus récemment la modernisation et le remembrement qui ont effacé bien des traces du passé.

Quelques-unes de ces bornes cisterciennes sont présentées sur notre vidéo n°1 de la Vie Secrète des Pierres, et dans la suivante (borne 16 et 22)

Comment les trouver?

On peut les découvrir dans les champs, le long des sentiers, dans les forêts, ou en bord de ruisseaux. Voici la carte qui les présente, sur le périmètre de la commune (points rouges numérotés) cliquer pour voir la carte détaillée

carte des bornes cisterciennes

 

Qu’ont-elles de particulier?

Ce sont de belles pierres en grès, la plupart numérotées et gravées de croix sur trois faces. A première vue on pourrait penser qu’il s’agit là d’un bornage ‘ordinaire’, administratif. Or nous constatons que ces bornes cisterciennes ont été positionnées par les moins à l’aplomb d’une faille souterraine, ou d’un ou plusieurs cours d’eau souterrain, doublé d’un croisement de réseaux (le plus souvent Nickel et Fer)

Nous comprenons alors que leur emplacement a été choisi avec intelligence par ces moines qui savaient repérer ces phénomènes, que nous retrouvons dans l’implantation des églises ou cathédrales de cette époque.
Cela soulève pour nous de nombreuses réflexions à propos des limites communales en général : lorsqu’elles dessinent des angles droits en plein milieu d’un champ ou d’un bois par exemple, on se demande pourquoi là? et pas un peu à côté? Depuis combien de siècles les hommes ont-ils repéré ces points précis? Y avait-il un autre repère là, bien avant ces bornes médiévales?

Des débuts de réponse nous sont offerts par la géobiologie. Si nous trouvons par exemple un cours d’eau souterrain (invisible à nos yeux) sous le point repéré par une borne, nous comprenons qu’il est une ligne forte du paysage, que les anciens percevaient bien, alors que nous avons beaucoup plus de mal à le ressentir. Et notre hypothèse est que ces lignes de forces invisibles ont bien souvent servi à délimiter les territoires.Les pierres ont été positionnées de manière à élever la vibration du lieu, et de diffuser une énergie favorable à la vie des personnes, des animaux et des cultures. C’est le principe de l’électroculture que nous redécouvrons aujourd’hui.

Si nous avons perdu ces connaissances, et l’usage de ces pierres, il nous est possible de les retrouver si nous acceptons de franchir le pas, et de nous ouvrir à ce que nous ne comprenons pas.

Borne cistercienne tombée dans le ruisseau
une borne qui était basculée, et que nous avons remise en place, en retrouvant son point d’origine, sa polarité (le « bulbe » sous la terre), et son orientation (face tournée vers le bon côté)
Simulation de sa remise en place

 

Les remettre correctement en place ?
Plusieurs des ces bornes ont basculé de leur emplacement d’origine, gisant dans le ruisseau ou en bordure. Des mesures géobiologiques permettent de retrouver leur emplacement d’origine avec une grande précision afin de les replacer sur les réseaux d’origine, et en respectant l’orientation de la pierre Haut/Bas et Avant/Arrière, afin de restaurer son taux vibratoire

Présentation détaillé de quelques bornes

  • Borne 1

C’est la toute première du circuit, cela a son importance. Elle est située au croisement de trois courants d’eau souterrains (d’intensité variable selon la pluviométrie) et sur un point étoile, c’est à dire à l’intersection des réseaux géobiologiques Hartmann et Curry

  •  Borne 11

Située à l’intersection d’une faille, d’un courant d’eau souterrain (d’intensité variable selon la pluviométrie) et sur un point étoile (intersection des réseaux géobiologiques H et C)

  • Borne 22 : « La Croix de pierre« 
Bornes cisterciennes à St Aubin Ch. (89)
Bornes cisterciennes à St Aubin Ch. (89)

Cette imposante borne gravée d’une grande croix est située à l’aplomb d’un large courant d’eau souterrain, et sur un point étoile (intersection des réseaux géobiologiques H et C)

  • Borne 39

Située à l’aplomb du croisement de deux courants d’eau souterrains et sur un point étoile (intersection des réseaux géobiologiques H et C)

« En 1121, la paroisse de Saint-Aubin est dans la main de la famille princière des Courtenay, inféodée dans l’aventure des Croisades. Les donations pieuses précèdent les départs. Le monastère de L’Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Jean consent à s’engager, sur demande du seigneur laïc, dans d’importants travaux à effectuer sur les terres domaniales. La mise en œuvre de l’assainissement a commencé en 1147.
Les religieux s’affairent sur le plateau à purger les lieux marécageux en instaurant un enchaînement de fossés reliant des étangs aménagés selon des hauteurs diverses afin que s’écoule le surcroît d’eau jusqu’au niveau du ru qui en absorbera les inconvénients : en fait le Vrain et l’Ouanne.
Furent ainsi résorbées depuis Froville jusqu’à l’étang des Moineries, en passant par ceux des Ormes et de la forêt Gobert, de celle de Fumerault, les tourbières et les boues forestières.

Il est très probable que les bois accolés à Fourolles aient bénéficié du traitement puisqu’ils étaient lors dans la propriété des Courtenay. Occasion fut saisie de relever par bornage les limites territoriales de la paroisse. »

  • Borne 17

Avant et après sa remis en place, du bon côté du ruisseau, et sur son point énergétique d’origine

  • Borne 58

Voici la borne 58 (elle n’est pas numérotée), à gauche lorsqu’elle était encore dans le ruisseau. À droite, après que nous l’ayons remise en place avec un groupe de personnes, en respectant sa polarité (haut/bas) et son orientation.

Les Anciens respectaient des protocoles très précis pour la mise en place des pierres, que ce soient des bornes, des croix de pierre ou des menhirs. Une pierre déplacée est une pierre morte. Elle ne peut pas jouer son rôle si elle est placée dans un musée, ou si elle est remise à l’envers, ou encore placée sur un point quelconque.